Universal Music Group (UMG) est le numéro un mondial de la musique2. Il détient des positions de leader sur les marchés de la musique enregistrée, de l’édition musicale et des produits dérivés.
L’activité de musique enregistrée consiste à découvrir des chanteurs et à développer leur carrière en commercialisant et en assurant la promotion de leur musique à travers le monde, sous tous les formats et sur toutes les plateformes. UMG prend de plus en plus part à d’autres activités aux côtés de ses artistes, notamment dans le domaine de la gestion de tournées, du sponsoring et de l’exploitation de marques.
S’agissant de l’édition musicale, UMG découvre et développe des auteurs-compositeurs, détient et gère les droits d’auteur de compositions musicales (par opposition aux enregistrements) en vue de leur utilisation dans des enregistrements, des concerts et dans d’autres usages, tels que des films et des publicités.
La mission du merchandising est de produire et de vendre des produits dérivés d’artistes et d’autres marques via de multiples points de vente, notamment dans des boutiques de mode, lors de tournées et sur Internet.
Musique enregistrée
Leader mondial de la musique enregistrée2, UMG détient des positions de leader sur la plupart des grands marchés mondiaux du secteur, notamment aux États-Unis, au Royaume-Uni, en France et en Allemagne. Le développement du marché numérique et de nouveaux modèles économiques innovants lui ont permis d’améliorer ses performances dans les pays du BRIC (Brésil, Russie, Inde, Chine) et d’élargir sa présence sur d’autres marchés émergents, comme le Moyen-Orient et l’Europe de l’Est.
UMG ne dépend d’aucun artiste ni d’aucune tendance musicale spécifique grâce à la diversité de ses labels, présents sur l’ensemble des grands marchés et la plupart des autres marchés à travers le monde. Ses labels se complètent en mettant l’accent sur différents genres et segments musicaux, permettant ainsi de minimiser l’effet lié à l’évolution des goûts des consommateurs.
UMG détient de nombreux grands labels parmi lesquels figurent des labels de musique pop tels que Island Def Jam Music Group, Interscope Geffen A&M Records, Universal Music Nashville, Mercury Records, Polydor et Universal Motown Republic Group et des labels de musique classique et de jazz tels que Decca, Deutsche Grammophon et Verve.
Parmi les meilleures ventes d’albums de 2010 figurent les titres d’un large répertoire associant des artistes confirmés comme Eminem, Black Eyed Peas, Rihanna, Take That et Bon Jovi, et de nouveaux talents comme Lady Gaga, Justin Bieber, Drake et Florence & the Machine. Parmi les meilleures ventes régionales figurent aussi les titres de Masaharu Fukuyama et Hideaki Tokunaga au Japon, Mylène Farmer et Les Prêtres en France et Unheilig en Allemagne.
Les ventes de titres de catalogue représentent chaque année une part importante du chiffre d’affaires d’UMG dans la musique enregistrée. Le groupe possède le plus important catalogue de musique enregistrée au monde, composé d’artistes américains, britanniques et du monde entier, dont notamment ABBA, Louis Armstrong, Chuck Berry, Black Sabbath, James Brown, The Carpenters, Eric Clapton, Patsy Cline, John Coltrane, Elvis Costello, Count Basie, Def Leppard, Dire Straits, Ella Fitzgerald, The Four Tops, Serge Gainsbourg, Marvin Gaye, Bebel Gilberto, Guns N’ Roses, Johnny Hallyday, Billie Holiday, Buddy Holly, The Jackson Five, The Jam, Elton John, Herbert von Karajan, The Kinks, Kiss, Andrew Lloyd Webber, Lynyrd Skynyrd, The Mamas & The Papas, Bob Marley, Dean Martin, Nirvana, Mike Oldfield, Luciano Pavarotti, Tom Petty, Edith Piaf, The Police, Smokey Robinson, The Rolling Stones, Diana Ross & The Supremes, Michel Sardou, Frank Sinatra, Dusty Springfield, Cat Stevens, Rod Stewart, Caetano Veloso, Muddy Waters, Barry White, Hank Williams et The Who.
UMG commercialise les enregistrements de ses artistes et assure leur promotion par le biais de publicité et de promotion dans les médias (magazines, radio, télévision, Internet, mobiles, etc.) et sur les lieux de vente. Les apparitions en public et les concerts sont également des éléments importants de la politique marketing réalisée pays par pays, même si des priorités et des stratégies mondiales sont définies de façon centralisée pour certains artistes. La publicité télévisée joue un rôle important dans le marketing des compilations et des nouveaux albums. UMG est également très actif dans le développement de nouvelles sources de revenus. Cela passe notamment par le biais d‘accords dits « contrats à 360° » qui élargissent l’étendue des droits, par des accords de publicité et de sponsoring et via la participation à des productions théâtrales et télévisuelles. En 2010, UMG a conclu un accord de long terme avec 19 Entertainment concernant l’émission American Idol : le label Interscope d’UMG assurera la commercialisation, la promotion et la distribution dans le monde entier des albums des candidats vainqueurs et finalistes du show télévisé sur un large éventail de plateformes de distribution de détail et de nouveaux médias.
UMG joue un rôle phare dans l’expansion du marché de la musique numérique. La société encourage et soutient l’innovation. En 2010, elle a conclu plusieurs partenariats de marketing stratégiques avec de grandes sociétés de télécommunications sur différents marchés émergents, à l’instar de Reliance en Inde et de Qtel au Qatar, au Koweït et à Oman. UMG a également conclu un partenariat avec la société brésilienne GVT, filiale de Vivendi, qui va proposer pour la première fois un service musical à ses clients. UMG est aussi l’un des contributeurs du projet Vevo, un service premium de vidéos musicales lancé aux Etats-Unis et au Canada en décembre 2009. Vevo a été immédiatement classé numéro un des sites de divertissement musical aux Etats-Unis. Il sera déployé dans le reste du monde à partir de 2011.
UMG sous-traite l’essentiel de ses activités de production physique et de gestion de la distribution à des tiers.
Edition musicale
Universal Music Publishing Group est la première société mondiale d’édition musicale2. L’édition musicale consiste à acquérir les droits relatifs à des œuvres musicales (par opposition aux enregistrements) et à les concéder sous licence. UMG conclut des contrats avec des compositeurs et des auteurs afin d’acquérir une participation aux droits d’auteur sous-jacents, de manière à pouvoir concéder ces œuvres sous licence dans le cadre d’enregistrements, de films, de vidéos, de publicités ou de concerts et autres spectacles publics (par exemple télédiffusion ou clip, etc.). La société cède également sous licence les droits relatifs à des œuvres destinées à être reproduites sous forme de partitions ou de recueils de chansons. UMPG cherche généralement à acquérir les droits sur les œuvres musicales, mais gère également des droits pour le compte de propriétaires, qu’il s’agisse d’autres éditeurs ou d’auteurs qui ont soit gardé, soit acheté de tels droits.
La société d’édition musicale d’UMG figure aussi parmi les leaders mondiaux, tant dans les activités de musique classique que de bibliothèque de musique de production. Via son activité de musique classique, UMG contrôle les droits de publication d’une liste impressionnante de compositeurs traditionnels comme Verdi, Puccini, Ravel, Debussy, Stravinsky et de nombreux autres. L’activité de bibliothèque de musique de production possède et contrôle un vaste catalogue de musique et d’arrangements originaux (grâce à plusieurs bibliothèques et à une stratégie de marque de niche). Elle fournit cette musique en vue d’une utilisation dans des films, à la télévision, dans la publicité et dans les nouveaux médias, principalement comme une solution alternative économique, sous forme de licence, aux concerts ou à la musique populaire.
Le catalogue d’UMG compte plus de deux millions de titres, en propriété et en gestion, parmi lesquels figurent certaines des chansons les plus connues au monde comme « R.E.S.P.E.C.T. », « American Pie », « Strangers in the Night », « Copacabana », « Born to be Wild », « Good Vibrations », « I Want to Hold Your Hand », « Sweet Dreams (Are Made of This) », « I Will Survive », « Smoke Gets in Your Eyes » et « (Sitting on) the Dock of the Bay ». Parmi les auteurs-compositeurs et interprètes de renom, figurent notamment certains des titres d’Eminem, Justin Timberlake, ABBA, The Mamas & The Papas, Keith Urban, Juan Gabriel, Coldplay, The Beach Boys, Mariah Carey, T-Pain, Jon Bon Jovi, Maroon 5, Juanes, Gloria Estefan, Linkin Park, Prince, André Rieu, Andrew Lloyd Webber, Ne-Yo et U2. Parmi les compositeurs de renom dont les œuvres sont représentées figurent notamment Leonard Bernstein, Paul Simon, Elton John, Bernie Taupin, Jimi Hendrix et Henry Mancini. En 2010, UMG a conclu un certain nombre de nouveaux contrats d’édition avec Justin Bieber, The XX, Mumford & Sons, Florence and the Machine, Darius Rucker, Sean Garrett, Desmond Child, Alex da Kid, DreamWorks, Leon Russell et Jamie Foxx.
En 2010, UMG a également procédé à l’acquisition de Maranatha et Emack Music / Gotee, deux catalogues majeurs dans le domaine de la musique contemporaine chrétienne.
Merchandising
Bravado, la division merchandising d’UMG, est leader sur ce secteur. C’est une société de merchandising artistique qui offre un service complet et assure une présence dans le monde entier. Elle propose son savoir-faire lors d’événements en direct, par la distribution ou la vente directe au consommateur. La société vend et distribue également ses produits par le biais de canaux en ligne. Elle opère en tant qu’agent sous licence pour le compte de bon nombre de ses artistes, pour commercialiser des produits tels que des objets de collection, des chaussures et des articles de sport. Certains artistes figurent depuis longtemps dans le portefeuille de Bravado : Green Day, Michael Jackson, Led Zeppelin, Nickelback, Katie Perry, Susan Boyle et Queen, ainsi que des marques de renom comme Harley-Davidson, Sesame Street et WWE. La société continue d’exploiter le portefeuille d’artistes UMG avec des artistes tels que : Justin Bieber, Eminem, Elton John, Guns N’ Roses, Kanye West, Lady Gaga, Mariah Carey, Metallica, Rihanna, The Rolling Stones, The Who et Mylène Farmer. En 2010, Bravado a conclu un partenariat avec The Bridge Direct pour lancer une ligne de poupées et de jouets à l’effigie de Justin Bieber, artiste UMG. La société a également élargi son réseau de distributeurs, notamment grâce à un accord signé avec le groupe Inditex, l’un des plus grands distributeurs au monde d’articles de mode, qui présentera les produits UMG dans sa chaîne de magasins de mode, Zara.
Variations saisonnières
Les ventes de musique sont plus importantes au dernier trimestre de l’année civile, au cours duquel se concentre environ un tiers du chiffre d’affaires annuel.
Environnement réglementaire
Les activités d’UMG sont soumises aux lois et réglementations propres à chaque pays où elles opèrent.
Aux États-Unis, certaines filiales d’UMG ont conclu un Consent Decree (accord amiable) en 2000 avec la Federal Trade Commission (FTC), aux termes duquel elles se sont engagées, pour les vingt prochaines années, à ne pas lier la réception de fonds publicitaires groupés pour leur musique préenregistrée au prix ou niveau de prix auquel ce produit est proposé à la vente.
En 2003, à la suite d’une action en justice intentée par la FTC, celle-ci a prononcé une ordonnance selon laquelle UMG s’engage aux Etats-Unis à ne conclure aucun accord avec des tiers ayant pour objet de fixer, relever ou stabiliser les prix ou niveaux de prix de vente de produits audio ou vidéo et à ne pas pratiquer de publicité mensongère pour ces mêmes produits.
Toujours outre-Atlantique, une filiale d’UMG a conclu, en 2004, un Consent Decree avec la FTC, aux termes duquel elle acceptait de se conformer aux dispositions de la loi sur la protection en ligne des données personnelles des enfants (Children’s Online Privacy Protection Act) et de conserver des fichiers démontrant le respect de ses engagements.
En contrepartie de l’autorisation anticipée accordée par la Commission européenne concernant l’acquisition de BMG Music Publishing, UMG a accepté de céder certains de ses actifs dans l’édition musicale à un tiers et de ne pas exercer de nouveau une influence directe ou indirecte sur ces actifs pendant une période de dix ans à compter de mai 2007. Cette cession a été réalisée en février 2008. En outre, à la suite de la notification par UMG de son acquisition de certains actifs de BMG Music Publishing Canada, Inc. dans le cadre de la Loi sur Investissement Canada, UMG s’est engagé auprès du Ministère du patrimoine canadien, en avril 2008, à assister régulièrement à des événements et spectacles musicaux afin de dénicher des auteurs-compositeurs canadiens, à promouvoir des titres canadiens et à continuer de participer activement à l’édition musicale canadienne et à sa promotion.
Piraterie
La piraterie continue de causer des dommages majeurs au secteur de la musique, tout en paralysant le développement de nouveaux modèles économiques. On estime que sur vingt chansons téléchargées sur Internet, une seule est achetée en toute légalité. En réponse à la piraterie, UMG adopte une approche plurielle, en concertation avec le reste de l’industrie musicale et des autres secteurs du divertissement, notamment le cinéma et les jeux, et entre les secteurs avec des initiatives comme la BASCAP (Business Action to Stop Counterfeiting and Piracy) de la Chambre de commerce internationale. Cette approche multi-facettes passe notamment par les mesures suivantes :
- UMG soutient le lancement de nouveaux services innovants, tels que Spotify et Vevo, ainsi que la poursuite de la croissance de services existants, tels qu’iTunes, afin d’offrir des moyens toujours plus nombreux aux particuliers d’accéder à la musique qu’ils aiment en toute légalité. Le SNEP (Syndicat national des éditeurs phonographiques), l’organisation qui représente l’industrie musicale en France, a lancé la “Carte musique jeune” en partenariat avec des distributeurs et le gouvernement français. Cette offre permet l’achat de la carte moyennant 25 euros pour une valeur d’achat de musique de 50 euros sur un large éventail de boutiques numériques. Cette initiative vise à encourager les jeunes à utiliser des sites de musique légaux et à renoncer à l’utilisation des sites illégaux sans licence.
- UMG collabore avec les pouvoirs publics et les fournisseurs d’accès Internet (FAI) afin de lancer des mesures visant à familiariser les utilisateurs avec la gamme des services disponibles en toute légalité et à mettre en place des systèmes d’avertissements en cas de recours à des services illégaux qui, lorsqu’un utilisateur ignore ces mises en garde, imposent des sanctions pouvant aller jusqu’à la suspension temporaire de l’accès à Internet. Ainsi, la loi britannique de 2010 sur l’économie numérique qui vise à combattre le téléchargement illégal sur Internet en établissant un processus de réponse graduée conduisant à de possibles sanctions – dont la suspension temporaire du compte des contrevenants – a été votée début avril 2010.
- UMG entame des procédures stratégiques en contentieux à l’encontre des services pirates. Ainsi, en 2010, les principales affaires ont concerné un jugement prononcé à l’encontre de Limewire.
Concurrence
La rentabilité d’une maison de disques dépend de sa capacité à attirer, développer et promouvoir des artistes, de l’accueil réservé à ces derniers par le public, ainsi que du succès remporté par les enregistrements sortis au cours d’une période donnée. Le groupe est en concurrence notamment avec les autres majors (EMI, Sony Music Entertainment et Warner Music Group) dans la recherche de talents, qu’il s’agisse d’artistes débutants ou reconnus. UMG doit également faire face à la concurrence de labels indépendants, souvent distribués par les autres majors. Bien que ces labels indépendants détiennent ensemble une part de marché importante, aucun d’entre eux n’exerce à lui seul une influence significative sur le marché. Les évolutions des parts de marché dépendent essentiellement de l’écurie d’artistes d’une maison de disques et de son calendrier de sorties.
Le secteur de la musique est également en concurrence, pour ce qui concerne les dépenses de loisirs des consommateurs, avec d’autres produits de divertissement comme les jeux vidéo et les films. La concurrence pour le mètre linéaire dans les points de vente s’est accentuée au cours des dernières années en raison de la baisse des ventes de CD et de la concentration accrue dans le secteur de la distribution aux Etats-Unis et en Europe.
Enfin, le secteur de la musique enregistrée continue d’être affecté par la piraterie sur CD-R, la gravure de CD à domicile et les téléchargements illégaux sur Internet (voir la section Piraterie du présent chapitre).
Matières premières
Les principales matières premières utilisées par les activités de musique enregistrée d’UMG sont le polycarbonate pour la production de CD et de DVD et le papier pour les emballages des produits. Ces matières premières ne connaissent pas de variations de prix pouvant avoir un impact significatif sur son activité. Les activités d’UMG ne présentent pas de dépendance vis-à-vis de fournisseurs de matières premières.
Bravado, la division Merchandising d’UMG, s’est engagée à utiliser et à promouvoir des produits et services ayant un impact minime sur l’environnement, l’écologie et le bien-être social de la planète et de ses habitants.
Recherche et développement
UMG a pour objectif d’exploiter les opportunités de distribution numérique et de protéger ses droits d’auteur ainsi que les droits de ses artistes contre toute distribution numérique ou physique non autorisée. UMG a créé, en son sein, eLabs, qui analyse et étudie les technologies émergentes applicables aux activités d’UMG, telles que les défenses technologiques contre la piraterie et les nouveaux formats physiques. Les frais de recherche et développement d’UMG sont non significatifs.