Groupe Maroc Telecom, opérateur historique de télécommunications du Royaume du Maroc, est présent sur les segments de la téléphonie fixe, de la téléphonie mobile et de l’Internet.
Depuis 2001, dans la dynamique de son développement à l’international, Groupe Maroc Telecom a pris le contrôle à 51 % : de l’opérateur historique mauritanien (Mauritel) via la holding CMC, de l’opérateur historique burkinabé (Onatel) en décembre 2006, et de l’opérateur historique malien (Sotelma) en juillet 2009. En ce qui concerne Gabon Télécom, l’opération de prise de contrôle à hauteur de 51 % annoncée en février 2007 et qui donnait lieu à une gestion par Groupe Maroc Telecom depuis cette date, a été finalisée en décembre 2010.
L’opérateur a lancé deux MVNO (Mobile Virtual Network Operator, opérateur mobile virtuel), dénommés Mobisud, le 1er décembre 2006 en France et le 2 mai 2007 en Belgique. Il a procédé à leurs cessions respectives à SFR le 30 mai 2009, et à Belgacom le 30 juin 2010. Par ailleurs, il détient 100 % du capital de Casanet, l’un des premiers fournisseurs d’accès à Internet au Maroc.
Téléphonie mobile
Au 31 décembre 2010, le marché marocain de la téléphonie mobile compte près de 32 millions de clients mobile dont 96 % en prépayé. Groupe Maroc Telecom détient à cette date 52,81 % de part de marché contre 33,74 % pour Méditel et 13,45 % pour Wana (Source: ANRT).
Le parc actif mobile de Maroc Telecom est passé en 2010 à 16,9 millions de clients, soit une hausse de 10,6 %. Cette croissance est due à la bonne performance de l’ensemble des segments :
- amélioration de 10,2 % du parc prépayé, avec une baisse du taux de résiliation de 4,2 points sur l’année,
- progression de 20 % du parc mobile postpayé.
Le service prépayé a affiché une croissance soutenue depuis son introduction, notamment grâce à la baisse du prix de la pochette Jawal, à la commercialisation de packs incluant un appareil GSM à des prix relativement bas et aux promotions variées et récurrentes lancées par Maroc Telecom sur les recharges et sur les communications. Ceci a permis de stimuler la consommation et de fidéliser la base de clientèle.
L’année 2010 a été marquée par le lancement en février par le troisième opérateur de ses offres mobiles GSM 2G dénommées Tic Tac. A cette occasion, Wana a changé de nom de marque pour adopter désormais le nom d’Inwi. Il se démarque par la taxation à la seconde.
Malgré cette concurrence, Maroc Telecom a réussi à diminuer significativement son taux de résiliation (-4,5 points à 29 %), grâce aux efforts déployés afin de fidéliser ses clients tout en poursuivant une politique d’acquisition pour accroître son parc.
Sur le segment postpayé, Maroc Telecom a continué de promouvoir les offres illimitées, tout en baissant les tarifs, en augmentant les durées des forfaits et en poursuivant l’introduction de nouveaux services.
Sur le segment de l’Internet 3G+, après avoir généralisé l’accès à l’ensemble de ses clients postpayés et prépayés, Maroc Telecom a poursuivi une politique volontariste d’acquisition et de fidélisation des clients, en baissant les tarifs, en augmentant les débits et en multipliant les offres promotionnelles.
Les services à valeur ajoutée représentent un enjeu de taille pour le groupe puisqu’ils doivent présenter une réelle opportunité de croissance de l’ARPU. Ils font l’objet d’une attention particulière en termes de développement. En 2010, le panel de ces produits a été significativement enrichi avec le lancement de nouveaux services à la pointe de la technologie : Windows Live Messenger, Blackberry à la demande, Portail USSD et Mise en relation du service renseignement 160. Ainsi, le chiffre d’affaires sortant mobile hors voix progresse de 25 % en 2010, atteignant 10,5 % de la facture moyenne contre 8,7 % au cours de l’année précédente.
Téléphonie fixe, transmission de données et Internet
Les principaux services de télécommunications fixes fournis par Groupe Maroc Telecom sont :
- la téléphonie,
- l’interconnexion avec les opérateurs nationaux et internationaux,
- la transmission de données au marché professionnel et aux fournisseurs d’accès à Internet ainsi qu’aux autres opérateurs télécoms,
- l’Internet (qui comprend des services d’accès à Internet et des services associés tel que l’hébergement),
- la télévision par ADSL.
Le parc fixe du groupe a faiblement diminué en 2010, totalisant 1,231 million de lignes à la fin de 2010, soit une baisse de 0,2 % (la baisse était de 5 % en 2009). La stabilité de ce parc a été obtenue grâce aux efforts marketing et commerciaux menés en 2010, notamment la baisse des tarifs de terminaison d’appel depuis l’étranger à destination des postes fixes, qui a favorisé le parc. De ce fait, Groupe Maroc Telecom a enregistré à la fois une croissance des activations (+13 % environ) et une baisse des résiliations (-16 %) qui se traduit par une amélioration du taux de churn.
Le marché de l’Internet a poursuivi son développement en 2010 avec le maintien de l’ADSL et la forte croissance de l’Internet mobile 3G+.
Le parc Internet a accueilli 26 000 nouveaux clients en 2010, soit une progression de 5,4 %. Cette croissance a été stimulée par le doublement de débit et la baisse des tarifs opérée depuis fin 2009.
Maroc Telecom garde une position très forte sur le marché de l’ADSL, qui représente 26,65 % de l’ensemble des accès Internet, avec une part de marché de plus de 99 % (Source : ANRT).
A fin décembre 2010, le nombre d’abonnés professionnels et entreprises au Maroc s’établit à plus de 403 000. La part de Groupe Maroc Telecom sur ce marché est de 93,53 % des lignes, contre 4,19 % pour Méditel et 2,28 % pour Wana (source ANRT).
A fin décembre 2010, le parc global de téléphonie publique (tout opérateur et toute technologie confondus) est de plus de 181 000 lignes, en hausse par rapport à 2009. La part de marché de Groupe Maroc Telecom en téléphonie publique est de 80,18 % des lignes, contre 19,82 % pour Méditel (source : ANRT).
Distribution
Maroc Telecom dispose du plus grand réseau de distribution sur le plan national, avec un réseau direct et indirect comprenant plus de 71 000 points de vente.
En 2010, les différents canaux de distribution de Groupe Maroc Telecom se répartissent comme suit :
- le réseau direct, composé de 349 agences. Ce réseau est en plein développement et, chaque année, de nouvelles agences sont créées et des anciennes sont réaménagées,
- le réseau indirect local, formé de commerçants indépendants liés par des accords d’exclusivité et gérés par l’agence commerciale de Groupe Maroc Telecom la plus proche. Une partie importante de ces revendeurs exerce aussi une activité de téléboutique,
- un réseau de proximité indépendant, constitué de distributeurs nationaux et régionaux, des distributeurs structurés à l’échelle nationale dont les télécommunications ne sont pas l’activité principale (grande distribution, distribution de la presse, régie des tabacs ou bureaux de poste).
Réseau
Le réseau fixe de Groupe Maroc Telecom est composé d’un backbone de transmission, de centres de commutation, de plateformes de services et d’un réseau d’accès.
Au 31 décembre 2010, Groupe Maroc Telecom a passé 519 accords de roaming avec des opérateurs partenaires basés dans 214 pays, permettant de lui assurer la connectivité à l’ensemble des pays du monde à travers deux centres de transit internationaux (Casablanca et Rabat) et quatre câbles sous-marins à fibres optiques (SMW3, Tétouan-Estepona, Eurafrica et Atlas Offshore), dont Groupe Maroc Telecom est propriétaire depuis 2007.
Il dispose également d’une bande passante Internet internationale redondée qui est passée de 48 Gbps fin 2009 à 60 Gbps fin 2010.
Le réseau mobile est basé sur la technologie GSM déployée sur la quasi totalité du territoire. Il se caractérise par une infrastructure développée, une grande connectivité à l’international et une qualité de service d’un niveau comparable à celui des opérateurs internationaux. Ce réseau GSM 2G est complété par un réseau 3G/HSDPA offrant tous les services de troisième génération de type multimédia (visio-conférence, streaming, téléchargements, jeux en ligne…) à un débit théorique maximum de 7,2 Mbits/s, y compris l’accès Internet à haut débit par clé USB en mobilité.
Le réseau de Groupe Maroc Telecom permet de couvrir la quasi-totalité de la population (98,4 % à fin 2010) grâce à plus de 6 500 stations de base 2G et près de 3 000 stations 3G.
Mauritel
Groupe Maroc Telecom détient 51,5 % de Mauritel, via la holding CMC, qu’il détient à 80 %.
Mauritel fournit des services de téléphonie fixe (voix et données) ainsi que l’accès à Internet, tant auprès des clients particuliers que des entreprises et des administrations. Il est le premier opérateur sur ce marché, avec une part de marché de 55 % à fin septembre 2010 (source Dataxis).
Le parc de téléphonie fixe s’établit à 41 000 lignes à la fin de 2010, en baisse de 1,1 % par rapport à 2009, reflétant la concurrence accrue entre les activités fixe et mobile en Mauritanie. Le taux de pénétration est limité à 3 % à fin septembre 2010 (source Dataxis).
Outre Mauritel, Mattel (société mauritano-tunisienne de télécommunications) et Chinguitel ont obtenu depuis 2009 une licence fixe leur permettant d’être actifs sur ce marché. Néanmoins, le premier n’a, à ce jour, développé ni de réseaux ni d’offres fixes, tandis que le second adresse ses services fixes via son réseau CDMA. Mauritel reste ainsi le seul opérateur filaire en Mauritanie.
A fin décembre 2010, Mauritel compte 7 000 abonnés Internet, en croissance de 3,3 %, majoritairement connectés via le réseau ADSL.
Sur le marché mobile, deux opérateurs sont actifs aux côtés de Mauritel : Mattel et Chinguitel (depuis août 2007). Le parc mobile de Mauritel, dont la quasi-totalité est prépayée, progresse de 17,4 % en rythme annuel pour atteindre plus de 1,5 million de clients au 31 décembre 2010. Cette performance lui a permis d’atteindre une part de marché de 54 % à fin septembre 2010, en augmentation de trois points par rapport à fin 2009 (source Dataxis). Elle a été favorisée par une politique tarifaire et promotionnelle adaptée (exemple : commercialisation de cartes prépayées avec facturation des communications à la seconde) et le lancement de services à valeur ajoutée de mieux en mieux adaptés à chaque type de clientèle.
Onatel
Groupe Maroc Telecom détient 51 % de l’Onatel, ce dernier détenant toujours 100 % de sa filiale mobile Telmob.
L’Assemblée générale extraordinaire de l’Onatel SA du 29 décembre 2010 a approuvé le projet de fusion de l’Onatel avec sa filiale mobile. Depuis cette date, l’Onatel est devenu un opérateur global bénéficiant ainsi de la mutualisation entre l’ensemble de ses activités fixe, mobile et Internet.
A fin décembre 2010, Onatel compte un parc fixe de 144 000 lignes, en baisse de 5,6 %. Le taux de pénétration du fixe rapporté à la population reste toutefois encore faible, n’atteignant que 1,1 % à fin septembre 2010 (source Dataxis).
Pour la même période, le parc Internet dépasse 28 000 abonnés, en forte augmentation (+24 % par rapport à 2009).
Le taux de pénétration du mobile au Burkina Faso est de 28 % à fin septembre 2010 (source Dataxis). Le marché est partagé entre trois opérateurs : Onatel, Airtel (ex-Zain) et Telecel Faso. Le parc mobile de l’Onatel s’établit à près de 2,4 millions de clients au 31 décembre 2010, en progression annuelle de près de 53 % et en quasi-totalité prépayé. Cette performance lui a permis de faire encore progresser sa part de marché, celle-ci atteignant 45 % à fin septembre 2010, contre 42 % l’année précédente. Onatel réaffirme ainsi un peu plus son leadership en 2010, grâce à ses efforts promotionnels, à la qualité de ses services et à la couverture de son réseau.
Gabon Télécom
Groupe Maroc Telecom détient 51 % de Gabon Télécom, opérateur historique du Gabon, qui est constitué de la société Gabon Télécom et de sa filiale à 100 %, Libertis.
Gabon Télécom demeure actuellement l’unique opérateur de téléphonie fixe au Gabon. En revanche, sur le marché de l’Internet et du VSAT, d’autres fournisseurs d’accès opèrent à ses cotés. A la fin de décembre 2010, l’opérateur compte un parc fixe de 27 000 lignes (filaire et CDMA), en baisse de 27 %, du fait de la vive concurrence des services mobiles et d’une opération de fiabilisation du parc. Ainsi, le taux de pénétration du fixe rapporté à la population reste encore faible, n’atteignant que 2,4 % à fin septembre 2010 (source Dataxis).
Gabon Télécom propose aussi des accès Internet via son réseau filaire (notamment en haut débit ADSL) et son réseau CDMA. A fin décembre 2010, il compte ainsi 22 000 abonnés Internet, en augmentation de 9,6 %, lui permettant de fidéliser son parc fixe existant tout en menant une politique d’augmentation de la facture moyenne.
Le taux de pénétration du mobile est de 111 % à fin septembre 2010 (source Dataxis). Le marché est partagé entre quatre opérateurs : Gabon Télécom, Airtel (ex Zain), Moov et Azur (réseau lancé mi-2009). Dans ce contexte, Gabon Télécom a consolidé en 2010 sa place de numéro deux avec une part de marché de 37 % à fin septembre 2010, en augmentation de quatre points depuis le début de l’année. Un appel d’offres a été lancé en 2010 pour l’octroi de licences 3G, mais il est resté infructueux à ce jour.
Le parc Mobile de Gabon Télécom s’établit à 699 000 clients au 31 décembre 2010, en progression annuelle de 36 % et en quasi-totalité prépayé. Cette performance est due au développement d’un marketing adapté à l’évolution des besoins du marché, notamment via des promotions ciblées et la poursuite de la densification du réseau mobile.
Sotelma
Groupe Maroc Telecom détient 51 % de Sotelma, opérateur historique du Mali. A ce jour, Sotelma est l’opérateur le plus actif sur le marché du fixe.
A fin décembre 2010, l’opérateur compte un parc fixe de 79 051 lignes, en hausse de 22 %, notamment grâce au développement de la technologie CDMA qui permet de couvrir rapidement le territoire à moindre coût. Le taux de pénétration du fixe rapporté à la population reste toutefois encore faible, n’atteignant que 0,6 % à fin septembre 2010.
A fin décembre 2010, Sotelma compte ainsi 20 000 abonnés Internet, en forte augmentation (+167 %). Le marché est partagé entre deux opérateurs possédant des licences 2G et 3G : Orange et Sotelma.
Le parc mobile de Sotelma s’établit à 2,2 millions de clients au 31 décembre 2010 (en quasi totalité prépayé), en progression annuelle de 164 %, grâce à ses importants investissements consentis au cours de l’année pour étendre la couverture du réseau à de nouvelles localités et la densifier dans les grandes villes. Ce déploiement conséquent de nouvelles infrastructures (doublement du nombre de stations de base radio – BTS, Base Transceiver Station), associé à un marketing actif, a permis à Sotelma d’atteindre une part de marché de 31 % à fin septembre 2010, contre 19 % à fin 2009.
Variations saisonnières
Au Maroc, avec le retour des Marocains résidant à l’étranger, la quinzaine précédant l’Aïd El Adha (le 17 novembre en 2010), et les mois d’été connaissent traditionnellement une activité soutenue (mobile et téléphonie publique essentiellement), tandis que le mois du Ramadan est un point bas de consommation, tant au niveau du fixe que du mobile.
En Mauritanie, la période s’étalant de juin à septembre connaît généralement une forte activité. D’autres périodes bien plus courtes offrent parfois des opportunités de vente très importantes, en l’occurrence les fêtes religieuses. Pendant la période du Ramadan, la consommation fixe et mobile est en baisse.
Au Burkina Faso, les mois d’août et septembre connaissent une forte pluviométrie. Ceci a un impact négatif sur les activités de vente et sur la qualité de service du réseau, et se répercute sur les revenus, tant du fixe que du mobile.
Au Gabon, le mois de décembre et l’été (de juillet à septembre) sont des périodes de très forte activité, consécutives à la fois aux fêtes de fin d’année (Noël et Saint Sylvestre), aux départs en vacances à l’intérieur du pays, aux cérémonies familiales, à la célébration de l’indépendance et à la rentrée scolaire. En revanche, les mois de novembre, janvier et février subissent généralement les contrecoups des pics observés en été et durant les fêtes de fin d’année.
Au Mali, durant la période des pluies de juin à septembre, l’arrivée au pays, pour les vacances, d’une forte population d’étudiants maliens, contribue au développement de l’activité télécoms. D’autres événements de courte durée offrent aussi des opportunités de ventes très importantes : les fêtes religieuses telles que Tabaski (généralement le jour de la fête et les jours suivants) et les fêtes de fin d’année (décembre). Toutefois, et à l’exception des derniers jours de Ramadan qui coïncident avec la fête, ce mois occasionne une baisse sensible du trafic mobile et fixe.
Environnement réglementaire
Au Maroc, l’Agence nationale de réglementation des télécommunications (ANRT) prépare les études et les actes réglementaires relatifs au secteur des télécommunications. Elle assure également le contrôle du respect, par les opérateurs, de la réglementation en vigueur. A ce titre, notamment, elle prépare et met en œuvre les procédures d’attribution de licences par appels à concurrence, assure la gestion et la surveillance du spectre des fréquences radioélectriques, contrôle les tarifs de gros des opérateurs exerçant une influence significative sur un marché déterminé, ainsi que le respect, par l’ensemble des opérateurs, des conditions de concurrence loyale sur le marché. Elle a enfin pour mission de trancher les litiges en matière d’interconnexion et de partage des infrastructures.
Encadrée par une Note d’orientations générales couvrant la période 2004-2008, la libéralisation du secteur des télécommunications au Maroc s’est matérialisée par l’attribution de deux licences de téléphonie fixe, de trois licences de réseaux de troisième génération (UMTS) et d’une troisième licence mobile de deuxième génération, ainsi que par la mise en œuvre des principaux leviers de régulation, à savoir le dégroupage, la portabilité des numéros et la présélection du transporteur.
La seconde Note d’orientations générales, couvrant la période allant jusqu’à fin 2013, a été approuvée par le Conseil d’administration de l’ANRT lors de sa session du 19 janvier 2010 et rendue publique le 25 février 2010. Les principales mesures réglementaires de cette note sont : le partage des infrastructures, la baisse des tarifs de dégroupage, l’amélioration des délais de portabilité actuellement en vigueur, la baisse significative des tarifs d’interconnexion avec introduction d’une asymétrie temporaire jusqu’en 2013, et le renforcement du contrôle des offres de détail et des promotions.
Groupe Maroc Telecom assure les missions qui lui sont assignées par son cahier des charges en tant qu’opérateur de téléphonie fixe et mobile, au titre du service universel. Au Maroc, le service universel comprend les services de télécommunications dont un service téléphonique d’une qualité spécifiée, à un prix abordable. Il comprend également le service permettant l’accès à Internet, l’acheminement des appels d’urgence, et la fourniture d’un service de renseignement et d’un annuaire sous forme imprimée ou électronique (ces deux derniers services étant obligatoires). Un service de cabines téléphoniques installées sur la voie publique doit également être assuré.
Groupe Maroc Telecom doit consacrer 2 % de son chiffre d’affaires hors taxe et hors frais d’interconnexion au service universel, en appliquant le principe du pay or play qui lui offre la possibilité de choisir entre le versement de tout ou partie de sa contribution au fonds de service universel et/ou à la réalisation des programmes approuvés par le Comité de gestion du service universel.
Pour les années 2008-2011, l’ANRT a lancé une consultation de l’ensemble des opérateurs nationaux pour la réalisation d’un vaste programme de service universel intitulé « PACTE », qui vise à couvrir en services téléphoniques et accès à Internet l’ensemble des zones blanches au Maroc, soit 9 263 localités. Le Comité de gestion du service universel a retenu Groupe Maroc Telecom pour 7 338 d’entres elles, pour un montant global de 104 millions d’euros, à déduire de sa contribution au service universel pour les années 2008-2011.
Concurrence
Au Maroc, 19 licences d’opérateurs de télécommunications ont été attribuées à ce jour :
- trois licences d’opérateur de réseau public fixe de télécommunications (Groupe Maroc Telecom, Médi Télécom et Wana/Inwi),
- trois licences GSM (Groupe Maroc Telecom, Médi Télécom et Wana),
- trois licences UMTS (Groupe Maroc Telecom, Médi Télécom et Wana),
- cinq licences d’opérateurs de réseaux de télécommunications par satellite de type GMPCS,
- trois licences d’opérateurs de réseaux de télécommunications par satellite de type VSAT,
- deux licences d’opérateurs de réseaux radioélectriques à ressources partagées (3RP).
Fixe
Les opérateurs attributaires des deux nouvelles licences de téléphonie fixe ont lancé leurs services en 2007. Néanmoins, la concurrence s’exerçait déjà avant l’attribution de ces licences sur le segment de la téléphonie publique et sur celui des entreprises.
Sur le marché de la téléphonie publique, la concurrence a commencé à se développer en 2004 avec principalement le déploiement par Médi Télécom de téléboutiques utilisant une technologie GSM. A fin décembre 2010, la part de Groupe Maroc Telecom sur le marché de la téléphonie publique s’élève à 80,18 % du nombre de lignes (source : ANRT).
Médi Télécom s’est introduit sur le marché de la téléphonie fixe-entreprises en y installant des passerelles GSM dites « LO-Box » (Link Optimization Box). L’installation de ces équipements en sortie de PABX permet de transformer le trafic fixe à mobile en trafic mobile à mobile sans passer par le réseau fixe de Groupe Maroc Telecom. A fin décembre 2010, la part de marché de Groupe Maroc Telecom sur ce segment s’établit à 93,53 %.
La concurrence sur les services de transmission de données est exercée par les fournisseurs d’accès à Internet (FAI), les opérateurs satellitaires et l’opérateur international Equant.
Les offres fixe en mobilité restreinte de Wana/Inwi utilisant la technologie CDMA totalisent près de 2,5 millions de clients à fin décembre 2010 (source : ANRT).
Mobile
Groupe Maroc Telecom a pour concurrent principal sur ce segment l’opérateur Médi Télécom, titulaire d’une licence mobile depuis août 1999. Médi Télécom est détenu à 40 % par France Télécom depuis septembre 2010.
En juin 2008, Wana, titulaire d’une licence 3G, a lancé ses offres mobile utilisant la technologie CDMA. En février 2010, l’opérateur Wana (devenu Inwi) a lancé sa nouvelle marque de téléphonie avec un réseau GSM couvrant les trois-quarts de la population marocaine.
Groupe Maroc Telecom détient 52,81 % du marché global à fin décembre 2010, en baisse de 7,5 points par rapport à fin décembre 2009 (source : ANRT).
Internet
Groupe Maroc Telecom détient une part de marché de 56 % sur le marché de l’Internet, tous modes d’accès confondus. Parmi ses principaux concurrents, figurent Wana, qui détient 29,86 % de part de marché, Médi Télécom, avec 14 % de part de marché, et divers autres FAI (source : ANRT). Groupe Maroc Telecom a une position très forte sur le marché de l’ADSL, avec une part de marché de plus de 99 % (source : ANRT).
Matières premières
Les principales matières premières utilisées par les activités de Groupe Maroc Telecom sont le cuivre pour la pose de câbles, des polymères dérivés du pétrole pour la pose de fibre optique, l’acier pour la construction de pylônes et le papier pour les emballages des produits. Ces matières premières ne représentent pas une part suffisante du prix pour avoir un impact significatif sur l’activité de Groupe Maroc Telecom. Les activités de Groupe Maroc Telecom ne présentent pas de dépendance vis-à-vis de fournisseurs de matières premières.
Recherche et développement
Groupe Maroc Telecom dispose d’un département de recherche et développement qui travaille sur ses produits. Ces recherches aboutissent généralement à l’introduction de nouveaux produits et/ou services ou à des transformations ou améliorations des produits existants, sans pour autant que ces travaux puissent être considérés comme des inventions ou des procédés brevetables. Ces perfectionnements apportés à une invention protégée peuvent faire l’objet d’un dépôt en vue de leur protection par un titre appelé certificat d’addition dont les formalités de dépôt sont identiques à celles du brevet principal.
Groupe Maroc Telecom lance chaque année auprès de ses collaborateurs un concours d’innovation visant à primer les meilleures idées ou projets, notamment dans les domaines commerciaux et techniques, avec des débouchés pour la société en termes de dépôt de brevet, marque ou modèle.
Les charges de recherche et développement de Groupe Maroc Telecom sont non significatives.