Politique de communication financière et création de valeur

Politique d’investissement

La création de valeur pour les actionnaires s’appuie sur l’accroissement de la rentabilité des activités grâce à une politique résolue d’innovation et d’investissements.

Les projets d’investissement sont choisis de façon sélective en fonction d’une analyse multicritères :

  • la croissance avec l’impact sur la progression du résultat net ajusté par action et la capacité de génération de trésorerie,
  • le retour sur capitaux employés par rapport au coût moyen du capital ajusté au risque spécifique des acquisitions considérées, à moyen et long terme,
  • l’évaluation approfondie du risque.

Ils sont examinés par le Comité d’investissement de Vivendi, puis par le Directoire et, pour les plus importants, par le Comité stratégique, puis par le Conseil de surveillance. Pour les principales opérations, une mission d’audit post acquisition est menée dans un délai d’environ un an suivant la prise de contrôle. Cette analyse réexamine les conditions de création de valeur en comparant les résultats opérationnels et financiers réels avec les hypothèses retenues lors de la décision d’investissement et en tire des leçons pour notamment favoriser l’échange des meilleures pratiques au sein du groupe.

Politique de communication financière

La communication financière vise à assurer à l’ensemble des actionnaires une information précise et sincère sur la stratégie du groupe, sa situation, ses résultats et son évolution financière. Elle suit les procédures mises en place dans le cadre de l’application des normes en vigueur en France (telles que la loi de sécurité financière, les normes IFRS, International Financial Reporting Standards, et le référentiel défini dans le rapport COSO, Committee of Sponsoring Organisation of the Treadway Commission).

La Direction des Relations investisseurs, à Paris et à New York, maintient des relations permanentes avec les analystes des sociétés de courtage, et les gérants et les analystes des fonds d’investissement. Elle communique régulièrement des informations permettant au marché financier de mieux comprendre les différents événements ayant un impact sur les performances immédiates et futures du groupe. Cette équipe gère également la section Relations analystes/investisseurs du site www.vivendi.com, qui est actualisée par un flux permanent d’informations à l’intention, notamment, des investisseurs institutionnels.

La communication de Vivendi auprès des investisseurs institutionnels est également mise en œuvre par l’organisation de réunions sur les principales places financières mondiales et par la participation des dirigeants à des conférences d’investisseurs.

En 2010, le management de Vivendi, l’équipe Relations investisseurs et les principaux dirigeants des métiers du groupe ont rencontré les investisseurs institutionnels au cours de 505 « événements », principalement en France, au Royaume-Uni et aux Etats-Unis, mais également dans d’autres pays d’Europe, au Brésil, ainsi qu’en Asie. Ces rencontres ont permis au management de commenter les résultats du groupe et ses perspectives aux gérants et analystes de 564 institutions financières, lors de roadshows (35 destinations visitées sur l’année), de conférences-investisseurs (participation à 16 conférences dans l’année) ou de rendez-vous au siège de Vivendi ou de ses filiales.

Communication envers les actionnaires individuels

Dans le cadre des meilleures pratiques de gouvernance d’entreprise, Vivendi entend maintenir sa communication envers les actionnaires individuels comme une priorité. Du lundi au vendredi, les actionnaires peuvent appeler le département Informations actionnaires individuels (numéro vert 0 811 902 209, prix d’un appel local à partir d’un poste fixe, depuis la France et +33 1 71 71 34 99 depuis l’étranger) qui répondra à leurs demandes d’informations et à leurs interrogations. Ils peuvent également consulter le site Internet du groupe, où plusieurs pages leur sont dédiées (l’Assemblée générale, qui constitue le grand rendez-vous des actionnaires individuels, peut notamment y être suivie en direct et en différé).

Les actionnaires individuels peuvent aussi recevoir de nombreux documents sur simple demande, par mail ou par papier : le Document de référence, le Rapport d’activité et de développement durable, la Lettre aux actionnaires, l’Essentiel (court document relatif à l’activité du groupe) et les communiqués de presse. La Lettre aux actionnaires est envoyée en version papier à tous les actionnaires au nominatif.

En 2009, Vivendi a créé un Comité des actionnaires, véritable passerelle entre la direction et l’ensemble des actionnaires individuels. Reflétant la diversité de l’actionnariat du groupe, le comité compte neuf membres dont quatre femmes et cinq hommes. La moitié d’entre eux vit en province. Un salarié de SFR et un de Groupe Canal+ en font également partie. Le comité se réunit deux à trois fois par an et travaille sur la communication, l’information et les rendez-vous destinés aux actionnaires.

En 2010, Vivendi a lancé un Club des actionnaires. Par souci d’équité, toutes les personnes possédant au moins un titre peuvent y adhérer. Le club permet de recevoir des invitations aux réunions d’informations générales, aux réunions d’informations thématiques (« Jeudi, c’est Vivendi »), aux formations de l’Ecole de la Bourse, aux avant-premières de films de StudioCanal, au salon Actionaria, à des émissions de télévision de Canal+, à la Vivendi Cup ou au Vivendi Trophy… Ces événements ont lieu à Paris ou en province. En 2010, Jean-Bernard Lévy, Président du Directoire, s’est rendu à Nantes et à Bordeaux pour exposer la stratégie du groupe aux actionnaires individuels de ces villes. Au total, les actionnaires ont pu assister à sept réunions d’informations générales (à Nantes, Bordeaux, Lille, Rouen, Metz, Rennes et Paris), à trois réunions thématiques « Jeudi, c’est Vivendi » (sur les thèmes de la loi Hadopi, de Create Joy et d’Activision Blizzard) et à quatre formations de l’Ecole de la Bourse.

Création de valeur en 2010

Le groupe s’est consacré en 2010 à l’amélioration des performances de ses métiers et à l’intégration de GVT à la suite de son acquisition en novembre 2009. Le groupe est ainsi bien positionné pour bénéficier de la croissance de la demande des consommateurs pour des contenus, de l’accès haut débit et des services interactifs à travers le monde.

Vivendi a poursuivi en 2010 les investissements industriels au sein de ses métiers avec près de 3,4 milliards d’euros d’investissements industriels nets.

Au cours de l’exercice 2010, Vivendi a mis l’accent sur le développement de ses activités dans l’ensemble des marchés dans lesquels il est présent. L’année a été marquée par de nombreuses initiatives commerciales et technologiques, tant sur le plan des offres de services que sur celui des produits. Ainsi, SFR a conservé sa place de leader dans le recrutement de nouveaux abonnés mobile en 2010 et a accru sa part de marché sur le marché du fixe et de l’Internet haut débit. Canal+ a attiré plus de 200 000 nouveaux clients en 2010 et a quasiment finalisé la migration de ses abonnés analogiques vers le numérique. Vevo, plateforme de vidéos musicales lancée par UMG fin décembre 2009, s’est très rapidement classée à la première place des sites de divertissement musical aux Etats-Unis. Activision Blizzard a continué de développer trois de ses franchises phares et a lancé un nouvel opus de Call of Duty, Call of Duty : Black Ops – qui a battu tous les records de vente en cinq jours avec plus de 650 millions de dollars de recettes dans le monde – Starcraft II et Cataclysm, le troisième pack d’expansion de World of Warcraft, le leader mondial des jeux en ligne avec plus de 12 millions de joueurs.

Le développement de GVT a été accéléré en 2010 à la suite de son acquisition par Vivendi au quatrième trimestre 2009. GVT est l’opérateur alternatif haut débit fixe avec les meilleurs taux de croissance du marché brésilien. Il offre un portefeuille diversifié de produits innovants et de solutions de pointe en matière de téléphonie conventionnelle sur le protocole Internet, de données, de haut débit et de services Internet pour tous les segments du marché (des particuliers aux petites, moyennes et grandes entreprises). Grâce à la modernité de son infrastructure, GVT est le seul opérateur brésilien à pouvoir offrir des vitesses de haut débit allant jusqu’à 100 mégabits par seconde au marché grand public. Il a relevé plusieurs fois ses prévisions de croissance de chiffre d’affaires et de résultats pour 2010, ainsi que ses prévisions à l’horizon 2014, sous-tendues par un doublement des budgets d’investissements en 2010 et une accélération dans le déploiement du réseau, avec notamment le lancement commercial dans les états de São Paulo et de Rio de Janeiro. Le groupe table à présent sur un chiffre d’affaires supérieur à 6 milliards de reals en 2014 pour ses activités de fixe et Internet haut débit (contre plus de 5 milliards de reals précédemment) avec une marge d’EBITDA supérieure à 40 %.

L’endettement financier net du groupe Vivendi s’élevait à 8,1 milliards d’euros au 31 décembre 2010. A cette date, la durée moyenne économique de la dette du groupe est d’environ quatre ans et Vivendi SA dispose de près de 4,4 milliards d’euros de lignes de crédit disponibles, nettes des billets de trésorerie. Le groupe bénéficie ainsi d’une situation financière solide lui permettant de poursuivre sa stratégie de création de valeur, le respect de ses engagements d’une distribution de dividende d’au moins 50 % de son résultat net ajusté (un dividende de 1,40 euro par action payable en 2011 au titre de l’exercice fiscal 2010 sera proposé à l’Assemblée générale mixte du 21 avril 2011) et du maintien de sa notation de qualité (BBB).

Cours de l’action

L’action Vivendi est cotée sur le compartiment A de l’Euronext Paris, code ISIN FR0000127771. Au 31 décembre 2010, Vivendi est la douzième pondération boursière du CAC 40 et la première pondération boursière du Stoxx Europe 600 Media.

Dans un contexte de marché très volatile, la performance boursière de Vivendi au cours des six premiers mois de 2010 a été pénalisée par plusieurs événements. En janvier 2010, un jury américain a énoncé un verdict défavorable à Vivendi dans le cadre de la ‘‘class action’’ aux Etats-Unis, conduisant à la comptabilisation par le groupe d’une provision d’un montant de 550 millions d’euros relative à ce risque. Au cours des mois de mai et juin 2010, le titre a été affecté par plusieurs rumeurs infondées d’acquisitions dans des marchés émergents (mobile au Brésil, Mexique et Inde). A partir de la fin juin 2010, la performance boursière s’est nettement améliorée avec la conjonction de nombreux facteurs. Le 24 juin 2010, la Cour Suprême américaine a statué que seuls les actionnaires ayant acheté leurs actions sur une place boursière américaine pouvaient réclamer des dommages dans le cadre d’une class action aux Etats-Unis, réduisant significativement le risque pour Vivendi. A partir de juillet 2010, le titre a profité de la hausse des indices boursiers et du relèvement des prévisions de résultats du groupe puis, à partir de septembre 2010, de la prise en compte par les marchés financiers d’un message focalisé sur la croissance organique, le dividende et la simplification des structures du groupe avec l’objectif du rachat des intérêts minoritaires dans les filiales françaises de Vivendi. Dans ce contexte, au 31 décembre 2010, l’action cotait 20,20 euros, en baisse de 2,9 % par rapport au 31 décembre 2009 (après un recul de plus de 19 % au cours des six premiers mois de 2010). Sur la même période, le CAC 40 recule de 3,3 % alors que les indices Stoxx Europe 600 Media et Stoxx Europe 600 Telecommunication progressent respectivement de 13,3 % et 3,0 %. Sur la base de la performance boursière dividendes réinvestis, le titre Vivendi a enregistré une performance supérieure à celle du CAC 40 de 4,6 points.

Dividende par action

Un dividende de 1,40 euro par action a été distribué en 2010 au titre de l’exercice 2009, représentant une distribution globale de plus de 1,7 milliard d’euros en numéraire, en croissance de 5 % sur un an. Le versement d’un dividende de 1,40 euro par action en 2011 au titre de l’exercice 2010, pour un total de 1,73 milliard d’euros, sera soumis à l’approbation de l’Assemblée générale mixte du 21 avril 2011. Le dividende sera mis en paiement en numéraire à compter du 10 mai 2011.

Powered by Sitecore