Compte de résultat consolidé et compte de résultat ajusté
Compte de résultat consolidé |
Compte de résultat ajusté |
(en millions d’euros, sauf données par action) |
Exercices clos le 31 décembre |
Exercices clos le 31 décembre |
|
2010 |
2009 |
2010 |
2009 |
Chiffre d’affaires |
28 878 |
27 132 |
28 878 |
27 132 |
Chiffre d’affaires |
Coût des ventes |
(14 561) |
(13 627) |
(14 561) |
(13 627) |
Coût des ventes |
Marge brute |
14 317 |
13 505 |
14 317 |
13 505 |
Marge brute |
Charges administratives et commerciales hors amortissements des actifs incorporels liés aux regroupements d’entreprises |
(8 456) |
(8 069) |
(8 456) |
(8 069) |
Charges administratives et commerciales hors amortissements des actifs incorporels liés aux regroupements d’entreprises |
Charges de restructuration et autres charges et produits opérationnels |
(135) |
(46) |
(135) |
(46) |
Charges de restructuration et autres charges et produits opérationnels |
Amortissements des actifs incorporels liés aux regroupements d’entreprises |
(603) |
(634) |
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Dépréciations des actifs incorporels liés aux regroupements d’entreprises |
(252) |
(920) |
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Résultat opérationnel (EBIT) |
4 871 |
3 836 |
5 726 |
5 390 |
Résultat opérationnel ajusté (EBITA) |
Quote-part dans le résultat net des sociétés mises en équivalence |
195 |
171 |
195 |
171 |
Quote-part dans le résultat net des sociétés mises en équivalence |
Coût du financement |
(492) |
(458) |
(492) |
(458) |
Coût du financement |
Produits perçus des investissements financiers |
7 |
7 |
7 |
7 |
Produits perçus des investissements financiers |
Autres charges et produits financiers |
(17) |
(795) |
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Résultat des activités avant impôt |
4 564 |
2 761 |
5 436 |
5 110 |
Résultat des activités avant impôt ajusté |
Impôt sur les résultats |
(1 042) |
(675) |
(1 257) |
(747) |
Impôt sur les résultats |
Résultat net des activités |
3 522 |
2 086 |
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Résultat net des activités cédées ou en cours de cession |
- |
- |
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Résultat net |
3 522 |
2 086 |
4 179 |
4 363 |
Résultat net ajusté avant intérêts minoritaires |
Dont |
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Dont |
Résultat net, part du groupe |
2 198 |
830 |
2 698 |
2 585 |
Résultat net ajusté |
Intérêts minoritaires |
1 324 |
1 256 |
1 481 |
1 778 |
Intérêts minoritaires |
Résultat net, part du groupe par action (en euros) |
1,78 |
0,69 |
2,19 |
2,15 |
Résultat net ajusté par action (en euros) |
Résultat net, part du groupe dilué par action (en euros) |
1,78 |
0,69 |
2,18 |
2,14 |
Résultat net ajusté dilué par action (en euros) |
Comparaison des données 2010 et 2009
En 2010, le résultat net ajusté est un bénéfice de 2 698 millions d’euros (2,19 euros par action1) comparé à un bénéfice de 2 585 millions d’euros en 2009 (2,15 euros par action1). Cette augmentation de 113 millions d’euros (+4,4 %) s’explique par les principaux éléments suivants :
- +336 millions d’euros proviennent de l’augmentation du résultat opérationnel ajusté, qui s’élève à 5 726 millions d’euros. Cette augmentation reflète les performances opérationnelles d’Activision Blizzard (+208 millions d’euros), de Groupe Maroc Telecom (+40 millions d’euros) et de Groupe Canal+ (+38 millions d’euros), ainsi que la consolidation de GVT (+257 millions d’euros), dont Vivendi a pris le contrôle le 13 novembre 2009, partiellement compensées par le recul d’Universal Music Group (-109 millions d’euros) et de SFR (-58 millions d’euros),
- +24 millions d’euros liés à l’augmentation de la quote-part dans le résultat des sociétés mises en équivalence, grâce à NBC Universal,
- -34 millions d’euros liés à l’augmentation du coût du financement,
- -510 millions d’euros liés à l’augmentation de la charge d’impôt sur les résultats, principalement due à la diminution de la quote-part de l’actionnaire minoritaire de SFR dans l’économie d’impôt liée à l’utilisation par SFR des déficits antérieurs de Neuf Cegetel (-297 millions d’euros), ainsi qu’à la progression du résultat taxable des métiers, en particulier Activision Blizzard, et à l’impact de la consolidation de GVT,
- +297 millions d’euros liés à la diminution de la part des intérêts minoritaires dans le résultat net ajusté des filiales, qui correspond essentiellement à la diminution de la quote-part de l’actionnaire minoritaire de SFR dans l’économie d’impôt liée à l’utilisation des déficits antérieurs de Neuf Cegetel.
Analyse des principales lignes du compte de résultat
Le chiffre d’affaires consolidé s’est élevé à 28 878 millions d’euros, contre 27 132 millions d’euros sur l’exercice 2009, soit une progression de 1 746 millions d’euros (+6,4 % et +4,2 % à taux de change constant). Pour une analyse du chiffre d’affaires par métier, se reporter à la section Analyse des performances de métiers du présent rapport financier.
Le coût des ventes s’est élevé à 14 561 millions d’euros (contre 13 627 millions d’euros en 2009), soit une charge complémentaire de 934 millions d’euros (+6,9 %).
La marge brute a augmenté de 812 millions d’euros pour atteindre 14 317 millions d’euros (contre 13 505 millions d’euros en 2009), soit une augmentation de +6,0 %.
Les charges administratives et commerciales, hors amortissements des actifs incorporels liés aux regroupements d’entreprises, se sont élevées à 8 456 millions d’euros contre 8 069 millions d’euros en 2009, soit une charge complémentaire de 387 millions d’euros (+4,8 %).
Les amortissements des immobilisations corporelles et incorporelles sont inclus soit dans le coût des ventes, soit dans les charges administratives et commerciales. Les amortissements des immobilisations corporelles et incorporelles hors amortissements des actifs incorporels liés aux regroupements d’entreprises, se sont élevés à 2 483 millions d’euros (contre 2 246 millions d’euros en 2009), soit une charge complémentaire de 237 millions d’euros (+10,6 %). Cette évolution résulte principalement de la consolidation de GVT (+134 millions d’euros), dont Vivendi a pris le contrôle le 13 novembre 2009, ainsi que de l’augmentation des amortissements des actifs de réseaux de télécommunications de SFR et Groupe Maroc Telecom.
Les charges de restructuration et autres charges et produits opérationnels sont une charge de 135 millions d’euros, contre une charge de 46 millions d’euros sur l’exercice 2009, soit une augmentation de 89 millions d’euros. Sur l’exercice 2010, ils comprennent essentiellement des charges de restructuration pour 90 millions d’euros (contre 91 millions d’euros en 2009), dont 60 millions d’euros encourus par UMG (contre 59 millions d’euros en 2009). Sur l’exercice 2009, les autres charges et produits opérationnels intégraient un produit de 40 millions d’euros au titre d’un complément de prix chez Holding & Corporate relatif à la cession en 2007 d’actifs immobiliers en Allemagne.
Le résultat opérationnel ajusté s’est élevé à 5 726 millions d’euros, contre 5 390 millions d’euros sur l’exercice 2009, soit une augmentation de 336 millions d’euros (+6,2 %, et +4,5 % à taux de change constant). Pour une analyse du résultat opérationnel ajusté par métier, se reporter à la section Analyse des performances de métiers du présent rapport financier.
Les amortissements des actifs incorporels liés aux regroupements d’entreprises se sont élevés à 603 millions d’euros, contre 634 millions d’euros en 2009, soit une diminution de 31 millions d’euros (-4,9 %). La diminution de 96 millions d’euros des amortissements des actifs incorporels d’Activision Blizzard, conséquence des dépréciations constatées fin 2009, est notamment compensée par l’amortissement de la base clients de GVT acquise en novembre 2009 (50 millions d’euros).
Les dépréciations des actifs incorporels liés aux regroupements d’entreprises se sont élevées à 252 millions d’euros, contre 920 millions d’euros sur l’exercice 2009. Sur l’exercice 2010, les dépréciations des actifs incorporels liés aux regroupements d’entreprises concernent les franchises internes et certaines licences (217 millions d’euros) acquises d’Activision en juillet 2008, ainsi que certains catalogues d’UMG (27 millions d’euros). Sur l’exercice 2009, elles concernaient principalement l’écart d’acquisition relatif à UMG (616 millions d’euros) ainsi que les franchises internes (252 millions d’euros) et certaines licences (39 millions d’euros) acquises d’Activision en juillet 2008.
Le résultat opérationnel s’est élevé à 4 871 millions d’euros, contre 3 836 millions d’euros sur l’exercice 2009, soit une augmentation de 1 035 millions d’euros (+27,0 %).
La quote-part dans le résultat net des sociétés mises en équivalence s’est élevée à 195 millions d’euros, contre 171 millions d’euros sur l’exercice 2009. La quote-part du profit en provenance de NBC Universal s’est élevée à 201 millions d’euros sur l’exercice 2010, contre 178 millions d’euros en 2009.
Le coût du financement s’est élevé à 492 millions d’euros, contre 458 millions d’euros sur l’exercice 2009, soit une augmentation de 34 millions d’euros (+7,4 %).
Dans ce montant, les intérêts sur emprunts se sont élevés à 521 millions d’euros sur l’exercice 2010, contre 486 millions d’euros sur l’exercice 2009, soit une augmentation de 35 millions d’euros (+7,2 %). Cette évolution s’explique par l’augmentation de l’encours moyen des emprunts à 12,7 milliards d’euros sur l’exercice 2010 (contre 10,2 milliards d’euros sur l’exercice 2009), reflétant essentiellement l’incidence du financement de l’acquisition de GVT (3,0 milliards d’euros), compensée par la baisse du taux d’intérêt moyen des emprunts à 4,09 % sur l’exercice 2010 (contre 4,75 % sur l’exercice 2009).
De leur côté, les produits du placement des excédents de trésorerie sont restés stables à 29 millions d’euros sur l’exercice 2010, contre 28 millions d’euros sur l’exercice 2009 ; la baisse du taux d’intérêt moyen de placement à 0,88 % sur l’exercice 2010 (contre 0,92 % sur l’exercice 2009) a été compensée par l’augmentation de l’encours moyen des placements à 3,3 milliards d’euros sur l’exercice 2010 (contre 3,0 milliards d’euros sur l’exercice 2009).
Pour plus de détails, se reporter à la Note 5.
Vivendi a procédé au réexamen du montant de la provision liée à la procédure de Securities Class Action compte tenu de la décision de la Cour fédérale du District Sud de New-York du 17 février 2011 dans notre affaire, qui fait suite à l’arrêt de la Cour Suprême des Etats-Unis du 24 juin 2010 dans l’affaire « Morrison ». En utilisant une méthodologie identique et en s’appuyant sur les travaux des mêmes experts qu’à fin 2009, Vivendi a réexaminé le montant de la provision et l’a fixé à 100 millions d’euros au 31 décembre 2010, au titre de l’estimation des dommages qui pourraient, le cas échéant, être versés aux seuls plaignants ayant acquis des ADRs aux Etats-Unis. Par conséquent, Vivendi a constaté une reprise de provision de 450 millions d’euros au 31 décembre 2010, contre une dotation de 550 millions d’euros au 31 décembre 2009.
Pour plus de détails, se reporter à la Note 27.
Les autres charges et produits financiers sont une charge nette de 17 millions d’euros, contre une charge nette de 795 millions d’euros sur l’exercice 2009. Cette évolution reflète principalement l’ajustement de la provision liée à la procédure de Securities Class Action aux Etats-Unis précité.
Les autres charges et produits liés aux activités d’investissement financier sont une charge nette de 305 millions d’euros, contre une charge nette de 106 millions d’euros sur l’exercice 2009, et comprennent essentiellement les impacts de l’accord signé en décembre 2009 entre Vivendi et General Electric réglant les modalités de sortie définitive de Vivendi de NBC Universal (réferer Evénements significatifs). Sur l’exercice 2010, Vivendi a enregistré la moins-value réalisée lors de la cession de 7,66 % de NBC Universal (-232 millions d’euros, dont -281 millions d’euros de réserves de conversion reclassées en résultat, correspondant à une perte de change qui reflète essentiellement la dépréciation du dollar depuis le 1er janvier 2004), intervenue fin septembre 2010 dans le cadre de la première étape de la cession de la participation de 20 % dans NBC Universal. Sur l’exercice 2009, en se fondant sur l’économie de l’accord avec GE, qui établissait à 5,8 milliards de dollars la valeur de la participation de 20 % de Vivendi dans NBC Universal, Vivendi avait comptabilisé une dépréciation de 82 millions d’euros de cette participation. Les autres charges et produits financiers comprennent en outre, sur l’exercice 2010, le coût lié à l’accord transactionnel conclu par Vivendi avec l’autorité de régulation boursière brésilienne, la Comissao de Valores Mobiliarios (CVM) pour un montant de 67 millions d’euros. Conformément à la loi brésilienne, la conclusion de cette transaction ne vaut pas reconnaissance par Vivendi d’une quelconque irrégularité dans le cadre de l’acquisition de GVT, ni établissement par la CVM d’une quelconque infraction à la législation boursière brésilienne.
Les autres charges et produits liés aux activités de financement sont un produit net de 288 millions d’euros, contre une charge nette de 689 millions d’euros sur l’exercice 2009. Cette évolution reflète essentiellement les impacts de la procédure de Securities Class Action aux Etats-Unis.
Pour plus de détails, se reporter à la Note 5.
L’impôt sur les résultats est une charge nette de 1 042 millions d’euros, contre une charge nette de 675 millions d’euros sur l’exercice 2009. Cette évolution s’explique principalement par la progression du résultat taxable des métiers sur l’exercice 2010, en particulier Activision Blizzard.
Pour plus de détails, se reporter à la Note 6.
Par ailleurs, dans le résultat net ajusté, l’impôt est une charge nette de 1 257 millions d’euros sur l’exercice 2010, contre une charge nette de 747 millions d’euros sur l’exercice 2009. Cette évolution s’explique notamment par la progression du résultat taxable des métiers, en particulier Activision Blizzard, et l’impact de la consolidation de GVT depuis le 13 novembre 2009, ainsi que par la diminution de la quote-part de l’actionnaire minoritaire de SFR dans l’économie d’impôt liée à l’utilisation par SFR des déficits antérieurs de Neuf Cegetel (-297 millions d’euros). Hors ce dernier impact, le taux effectif de l’impôt dans le résultat net ajusté s’établit à 24,6 %, contre 21,8 % sur l’exercice 2009, en hausse de 2,8 points, qui reflète principalement la diminution en 2010 comparé à 2009 du montant des déficits et crédits d’impôt comptabilisés.
La part du résultat net revenant aux intérêts minoritaires s’est élevée à 1 324 millions d’euros, contre 1 256 millions d’euros sur l’exercice 2009. Cette augmentation de 68 millions d’euros s’explique essentiellement par l’augmentation de la part du résultat net revenant aux intérêts minoritaires d’Activision Blizzard (97 millions d’euros), partiellement compensée par la diminution de la part du résultat net revenant aux intérêts minoritaires de Canal+ France à la suite du rachat des participations minoritaires de TF1 et de M6 (environ 43 millions d’euros).
La part du résultat net ajusté revenant aux intérêts minoritaires s’est élevée à 1 481 millions d’euros, contre 1 778 millions d’euros sur l’exercice 2009, soit une baisse de 297 millions d’euros, qui reflète essentiellement la diminution de la quote-part de l’actionnaire minoritaire de SFR dans l’économie d’impôt générée par l’utilisation par SFR des déficits ordinaires antérieurs de Neuf Cegetel (33 millions d’euros, contre 330 millions d’euros sur l’exercice 2009). Par ailleurs, la diminution de la part du résultat net ajusté revenant aux intérêts minoritaires de Canal+ France (environ -47 millions d’euros) à la suite du rachat des participations minoritaires de TF1 et de M6 a été compensée par l’augmentation de la part du résultat net ajusté revenant aux intérêts minoritaires d’Activision Blizzard (+43 millions d’euros).
En 2010, le résultat net, part du groupe est un bénéfice de 2 198 millions d’euros (1,78 euro par action), contre un bénéfice de 830 millions d’euros en 2009 (0,69 euro par action), soit une augmentation de 1 368 millions d’euros (+164,8 %).
La réconciliation du résultat net, part du groupe au résultat net ajusté est présentée en annexe 1 du présent rapport financier. En 2010, cette réconciliation comprend essentiellement la reprise de la provision constatée au titre de la procédure de Securities Class Action aux Etats-Unis (+450 millions d’euros), les amortissements des actifs incorporels liés aux regroupements d’entreprises (-451 millions d’euros, après impôts et intérêts minoritaires), la moins-value réalisée lors de la cession de 7,66 % de NBC Universal (-232 millions d’euros, dont -281 millions d’euros de réserves de conversion reclassées en résultat, correspondant à une perte de change qui reflète essentiellement la dépréciation du dollar depuis le 1er janvier 2004), intervenue fin septembre 2010 dans le cadre de la première étape de l’accord de cession de la participation de 20 % dans NBC Universal conclu avec General Electric en décembre 2009, et l’élimination du reversement de l’actif d’impôt différé (-76 millions d’euros) lié à l’utilisation par SFR des déficits ordinaires antérieurs de Neuf Cegetel.
En 2009, cette réconciliation comprenait notamment l’incidence du reversement de l’actif d’impôt différé (-750 millions d’euros) lié à l’utilisation par SFR des déficits ordinaires antérieurs reportés par Neuf Cegetel, les amortissements et dépréciations des actifs incorporels liés aux regroupements d’entreprises (-1 056 millions d’euros, après impôts et intérêts minoritaires), la provision constatée au titre de la procédure de Securities Class Action aux Etats-Unis (-550 millions d’euros) et la dépréciation complémentaire de la participation de 20 % dans NBC Universal (-82 millions d’euros), partiellement compensés par une plus grande économie d’impôt attendue en 2010 (+292 millions d’euros) dans le cadre du régime du bénéfice mondial consolidé.
Perspectives 2011
Malgré une conjoncture difficile et des mesures réglementaires et fiscales qui pèsent lourdement sur nos capacités à investir, 2011 devrait voir une légère croissance du résultat net ajusté de Vivendi hors NBC Universal et le maintien d’un dividende en numéraire à un niveau élevé.